APIA, le 7 juillet 2019. Le président du comité olympique de Polynésie française est actuellement à Samoa avec la délégation tahitienne qui se prépare à participer aux XVIèmes Jeux du Pacifique prévus du 7 au 20 juillet. Dans quelques heures, la cérémonie d'ouverture aura lieu à Apia, capitale des Samoa. La délégation tahitienne, absente lors des derniers mini-Jeux du Vanuatu, souhaite « marquer son retour » au sein des pays du Pacifique. Le Président du COPF se montre optimiste quant aux résultats espérés.
Parole à Louis Provost, président du comité olympique de Polynésie française :
Vous avez tenu à ce que la délégation fasse un haka lors de la cérémonie d'ouverture ?
« Tout à fait, le haka est une danse visant à impressionner l'adversaire. On était pas au Vanuatu, on ne va pas revenir sur cet épisode mais on voulait marquer le retour de Tahiti. J'ai demandé à ce que notre délégation soit exemplaire, ce haka doit aller dans ce sens. Tout le monde doit être discipliné et doit appliquer les valeurs qui ont été mises en avant par le pasteur ce matin. Il faut que l'on montre que l'on est des gens sérieux et disciplinés. Le défilé de la cérémonie d'ouverture est une vitrine pour chaque pays face à toutes les nations. »
Les Samoa ont fait ce qu'il fallait pour que les Jeux se passent bien ?
« Les Samoa ont fait en sorte que tout soit au mieux, dans des délais très courts. On peut leur tirer notre chapeau. Il y a des petites imperfections mais c'est normal. Les choses se mettent en place tout doucement, l'essentiel c'est que lundi tout soit calé pour que les Jeux se déroulent de manière optimale. Dans tous les Jeux, on a eu des couacs les premiers jours, nos équipes sont là aussi pour rectifier les choses. Bravo aux Samoa parce qu'ils ont fait du très bon boulot. Notre équipe administrative a dormi à deux heures du matin, à six heures ils étaient debout...Tout le monde a bien conscience qu'il faut que l'on réussisse notre retour au sein des Jeux du Pacifique. »
Les présidents des fédérations, les coachs ont un rôle à jouer ?
« Tout à fait. Il faut que les présidents des fédérations, les coachs soient à l'écoute et observent tout ce qu'il se passe pour ne pas que l'on se fasse « avoir » par rapport aux règles. C'est un peu la consigne que je leur ai donnée, ils ont un chef de mission, il ne faut pas qu'ils hésitent à l'interpeller par rapport à ce qui pourrait leur sembler comme non régulier. »
« On a un souci, il faut le dire, sur certaines disciplines. Certains présidents de fédération ont relevé dans le volleyball ou le football une non conformité à la charte des Jeux par rapport à la constitution des poules. On est à cheval entre les règles internationales et celles de la charte des Jeux. Renseignements pris, on nous a dit que c'est la règle internationale qui s'applique dans certains cas et la charte des Jeux dans d'autres cas. Il faut donc bien connaître tous les textes et rester vigilants. »
Optimiste en terme de résultats ?
« Oui, il faut être optimiste, sinon autant rester à la maison. Je leur fais confiance. Ils n'ont pas été présents aux mini-Jeux du Vanuatu, ils l'ont eu un peu en travers, ils ont hâte de montrer qu'ils sont de très bons athlètes et pourquoi pas les meilleurs dans de nombreuses disciplines. Ils ont bien suivi les consignes de continuer les entrainements, ils n'ont pas baissé les bras, je pense que l'on va faire quelque chose de bien. » Propos recueillis par SB